A 4h59, toute l’équipe scientifique de PicSat est rassemblée à l’Observatoire de Paris, sur le site de Meudon pour assister en direct au décollage du lanceur indien
PSLV mission C40, emportant leur nanosatellite.
A 5h20, PicSat est libéré dans l’espace par le lanceur, avec une trentaine d’autres CubSats, sur une orbite à 505 kilomètres de la Terre.
Soulagement au sein de toute l’équipe. Toutes les phases du lancement se sont déroulées parfaitement, suivies d’une mise en orbite nominale.
À 9h30, les scientifiques attendent impatiemment au bâtiment Lyot, dans un local aménagé en station de contrôle, le premier passage de PicSat au-dessus de l’Europe. Ils captent un premier bip sur la bande de fréquence 435,525 MHz, puis d’autres à 10 secondes d’intervalle. PicSat répond également aux commandes qu’on lui envoie. Les communications, grâce à l’antenne installée près du bâtiment Lyot, sont établies.
Ce premier passage suscite l’engouement de la communauté des radioamateurs du monde entier. Certains tweetent sur leur propre détection du premier “bip”, puis sur l’échange qui s’effectue avec l’équipe au sol.
A 11h15, survient un deuxième passage du satellite, puis un troisième à 12h45. L’équipe scientifique s’autorise enfin à dire que le satellite est en bonne santé. De ce point de vue, c’est un vrai succès. Développé en trois ans seulement et à moindre coût, PicSat n’a pas bénéficié des tests habituellement requis pour les missions spatiales.
Les chercheurs vont dans les jours à venir s’attacher à stabiliser le satellite, depuis leur centre de contrôle. Une fois cette stabilisation obtenue, PicSat pourra alors être pointé vers l’étoile Beta Pictoris pour commencer le suivi de la brillance de l’étoile.
A suivre : le compte Twitter @IamPicSat
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Dernière modification le 21 décembre 2021