Gaia est la mission de l’ESA visant à créer la carte multidimensionnelle la plus précise et la plus complète de la Voie lactée. Grace aux données collectées, les astronomes peuvent reconstituer la structure de notre galaxie à son origine et son évolution sur des milliards d’années. Ils parviennent à mieux comprendre le cycle de vie des étoiles et donc notre place dans l’Univers.
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Vidéo de l’ESA : exploration de notre Voie lactée multidimensionnelle
Dans cette vidéo, Frédéric Arenou et Paola Sartoretti, tous deux ingénieurs CNRS au laboratoire GEPI de l’Observatoire de Paris - PSL, présentent les apports du troisième catalogue de Gaia.
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Quelles sont les nouveautés du troisième catalogue Gaia ?
La version 3 des données de Gaia contient des paramètres pour près de deux milliards d’étoiles dans notre galaxie.
Le catalogue comprend de nouvelles informations, notamment les compositions chimiques, les températures stellaires, les couleurs, les masses, les âges et la vitesse à laquelle les étoiles se rapprochent ou s’éloignent de nous (vitesse radiale).
La plupart de ces informations ont été révélées par les données de spectroscopie récemment publiées, une technique dans laquelle la lumière des étoiles est divisée en ses couleurs constitutives (comme un arc-en-ciel). Les données comprennent également des sous-ensembles spéciaux d’étoiles, comme celles qui changent de luminosité au fil du temps.
Parmi les autres nouveautés de cet ensemble de données figurent :
- le plus grand catalogue d’étoiles binaires,
- des milliers d’objets du système solaire tels que les astéroïdes et les lunes des planètes,
- des millions de galaxies et de quasars en dehors de la Voie lactée.
Les astronomes décrivent d’étranges "tremblements d’étoiles", de l’ADN stellaire, des mouvements asymétriques et d’autres informations fascinantes dans cette étude de la Voie lactée la plus détaillée à ce jour.
Images

La rotation du disque, projetée le long de la ligne de visée, est visible par l’alternance de zones claires (s’éloignant de nous) et de zones sombres (se rapprochant de nous). Plusieurs objets dont la vitesse radiale diffère de celle de leur environnement proche sont visibles par contraste.
Les Grands et Petits Nuages de Magellan (LMC et SMC) apparaissent comme des points lumineux dans le coin inférieur droit de l’image. La galaxie naine du Sagittaire est visible comme une faible bande quasi-verticale sous le Centre Galactique.
Plusieurs amas globulaires apparaissent comme de minuscules points dans l’image, tels que 47 Tucanae, le point sombre situé immédiatement à gauche du SMC.

Cette carte du ciel montre le champ de vitesse de la Voie lactée pour 26 millions d’étoiles. Les couleurs montrent les vitesses radiales des étoiles le long de la ligne de visée. Le bleu montre les parties du ciel où le mouvement moyen des étoiles se rapproche de nous et le rouge montre les régions où le mouvement moyen s’éloigne de nous. Les lignes visibles sur la figure tracent le mouvement des étoiles projetées sur le ciel (mouvement propre). Ces lignes montrent comment la direction de la vitesse des étoiles varie selon la latitude et la longitude galactiques. Les Grands et Petits Nuages de Magellan (LMC et SMC) ne sont pas visibles car seules les étoiles ayant des distances bien définies ont été sélectionnées pour réaliser cette image.





Pour en savoir plus
Contacts chercheurs
- Frédéric Arenou
ingénieur de recherche CNRS
GEPI, Observatoire de Paris – PSL
_ 01 45 07 78 49 - Paola Sartoretti
ingénieur de recherche CNRS
GEPI, Observatoire de Paris – PSL
01 45 07 78 38
Contact presse
- Frédérique Auffret,
responsable presse à l’Observatoire de Paris - PSL
Dernière modification le 16 juin 2022